Comas éthyliques, overdoses, attroupements, troubles de voisinage, nuisances sonores… A en croire le président du syndicat en question, tout cela pourrait très bien arriver « dans un lycée, un cinéma », ou même chez vous… et d’ailleurs, si cela arrivait chez vous, pourquoi devriez vous être responsables (« on ne peut pas être derrière chaque client… La responsabilité du consommateur ne doit pas être transférée vers les établissements ») ? C’est en substance ce qu’il a déclaré dans un article du Parisien. Alors pourquoi enquiquiner les patrons de bars et boîtes ?
Et d’ailleurs, nous dit-il, « si on veut protéger nos enfants, il vaut mieux les laisser sortir dans des structures comme les nôtres plutôt que dans des lieux alternatifs ». C’est bien connu, les boîtes de nuit, c’est un peu le centre aéré de la vie urbaine. Et si il reconnait qu’il existe un problème de nuisances sonores, en citant des « défaillances : des isolements qui ne sont pas bons, des limiteurs qui ne sont pas bien réglés » elles sont dues, selon lui, à « une forme de racisme anti-jeunes. Nous sommes un pays vieillissant, avec une population âgée, il y a des plaintes liées à un conflit générationnel ».
Cet expert de la mauvaise foi ignore donc que les habitants de Paris sont plutôt jeunes (34% de 20 à 39 ans, la moyenne nationale étant à 24% selon le recensement 2017), et que ce sont aussi les actifs, les jeunes parents avec enfants (12,8 naissances par an pour 1000 habitants à Paris, la moyenne nationale étant de 11,8%), qui s’inquiètent de ces dérives et n’en peuvent plus du bruit.