Pourquoi le quartier des Halles est-il aussi peu entretenu? Dès qu'une boutique ferme, sa devanture est immédiatement couverte d'affiches. Dès qu'un bout de mur est disponible, il est couvert de tags.
Vitrine de l'ex magasin Kookai, rue Saint-Denis |
Bout de mur rue Saint-Denis |
ex Pizza Enio, rue Saint-Denis |
ex Pizza Enio, rue Saint-Denis |
ex Beyrouth Café, rue de la Ferronnerie |
ex Beyrouth Café, rue de la Ferronnerie |
ex Beyrouth Café, rue des Innocents |
immmeuble appartenant à la Ville et à l'abandon depuis des années à l'angle de la rue Saint-Honoré et de la rue des Bourdonnais |
angle rue Montdétour - rue Rambuteau |
angle rue Montdétour - rue Rambuteau |
Libération a publié un article en avril 2015 sur ces pratiques d'affichage sauvage. Le titre est clair : La pub squatte l'affichage sauvage". L'article précise que la publicité sauvage est "iIllégale mais peu réprimée, la réclame hors espaces dédiés attire toujours plus d’annonceurs, en particulier dans la mode". Plus loin dans l'article on découvre la politique féroce (!) de la Ville contre l'affichage sauvage : "Alors Mao Peninou [adjoint au Maire de Paris en charge de la propreté] compte plutôt sur une croisade de sensibilisation, en rappelant aux récalcitrants qu’«ils sont dans l’illégalité»". Voilà une politique qui risque en effet de décourager les contrevenants. Vu que l'article date d'un an et que la situation a empiré on peut en conclure que cette politique (?) est un échec complet.
Mais l'exemple avait été donné par la candidate Anne Hidalgo qui avait fait une campagne d'affichage sauvage pour les municipales 2014 (Metronews).
Pourtant le code de l'environnement est clair :
Article R581-86
Est puni l'amende prévue pour les contraventions de la 3e classe :
1° Le fait d'apposer ou faire apposer une publicité sans avoir obtenu l'autorisation prévue à l'article L. 581-24 ;
2° Le fait de ne pas observer les prescriptions de l'article R. 581-24 et du premier alinéa de l'article R. 581-29.
Article R581-87
Est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 4e classe le fait d'apposer, de faire apposer ou de maintenir après mise en demeure, une publicité :
1° Dans les lieux, sur des supports, à des emplacements, selon des procédés, à des périodes ou des heures interdits en application des dispositions des articles ...
Que fait la Mairie de Paris pour faire respecter le code de l'environnement? Compte-t-elle toujours sur sa "croisade de sensibilisation"?
Que fait la mairie du 1er arrondissement? Tolèrerait-elle ces affichages sauvages et ces tags place Vendôme?
Au prochain Conseil de Paris :
2016 DAC 233 : Subvention (1.050.000 euros) et avenant avec l’association La Place - Centre culturel hip hop (1er).
1 million d'euros pour le hip-hop mais pas un centime pour entretenir le quartier. Les choix de la municipalité sont clairs.
Whaouuu! Il faut quoi comme équipement pour le hip hop ?
La mairie a pourtant les moyens, notamment le "recouvrement d'office" qui permet à un prix dissuasif d'enlever les affiches et de percevoir le prix d'office sur le donneur d'ordre. Mais voilà, il faut remplir des formulaires, s'en occuper .... c'est moins agréable que de coincer la bulle dans un bureau.
C’est inadmissible que les pouvoirs publics laissent faire ces affichages publicitaires sauvages qui enlaidissent notre ville ! A moins qu’ils ne les confondent avec le street-art ?
Le quartier semble actuellement abandonné aux palissades, grues et autres engins de chantier en attendant que les diverses opérations prennent fin. Par contre, le service de l'Hôtel de Ville qui met les bouchées double est celui, de la mise en fourrière. Il ne fait pas bon profiter d'une place de stationnement livraisons alors que certains livreurs les délaissent pour s'éviter une manœuvre ou quelques mètres de plus à parcourir.
C'est aussi qu'il y a de plus en plus de magasins qui ferment...
Dont certains du fait du chantier qui dure depuis des années.
Gageons que le quartier sera nettoyé pour l'inauguration en fanfare de la Canopée.
Les amendes sont ridiculement basses et nullement dissuasives. L'amende de 3ème catégorie est de 45€ et celle de 4ème catégorie est de 135€. Selon Legifrance elles peuvent aller jusqu'à 450€ et 750€. Très faible en regard de ce que peut rapporter ces campagnes d'affichage sauvage. Trop faible pour que la Mairie de Paris s'y intéresse?
Pourtant les bénéficiaires sont clairement identifiables : Foodora, Planet Sushi, Canal+ il y a quelques mois avec Baron Noir... Il ne semble pas bien compliqué de les poursuivre. Que fait la Mairie de Paris?
Quels sont les montants des amendes pour les contraventions de 3e classe et 4e classe ?