Le marché alimentaire des Halles est budgété pour
2004 (décembre 2003)
Nous avons appris dans Le Parisien du 8/12/03 que le marché des Halles serait budgété pour l'année 2004, ce qui est une excellente nouvelle, conforme aux promesses de Bertrand Delanoë lors de son bilan de mandature.
Entre temps, le maire du 1er Jean-François Legaret a adressé aux signataires de notre pétition (du moins ceux du 1er arrondissement) la lettre suivante (24/11/03) :
Cher Monsieur, chère Madame, Les représentants de l'association « ACCOMPLIR » sont
venus me remettre, le mercredi 12 novembre 2003, la pétition
dont vous êtes signataire, qu'ils ont recueillie ces dernières
semaines, en faveur de la création d'un marché alimentaire à l'angle
des rues Turbigo et Montmartre. Très sensible à cette démarche,
je souhaite vous apporter les précisions suivantes : Premièrement, je crois utile de rappeler que
la décision de créer et de financer l'implantation d'un
nouveau marché à Paris relève des prérogatives
du Maire de Paris, en application de la loi n° 93-122 du 29 janvier
1993 dite « Loi Sapin ». C'est la raison pour laquelle, dès le 11 mai
2001, j'ai saisi son Adjointe chargée du Commerce, de l'Artisanat,
des Professions indépendantes et des Métiers d'art, Mme
Lyne COHEN-SOLAL, pour lui indiquer qu'il existait une demande forte
des riverains pour que soit créé ce marché. Sur mon initiative, le Conseil d'Arrondissement a émis à deux
reprises, en 2001 et en 2002, des vœux adoptés à l'unanimité et
adressés au Maire de Paris lui demandant de bien vouloir tout
mettre en œuvre pour que soit créé ce marché alimentaire
et de lancer les études préalables indispensables dans
les plus brefs délais. Comme vous le savez, Mme Lyne COHEN-SOLAL a assisté personnellement
ou s'est fait représenter à plusieurs conseils de quartier
pour travailler avec la Mairie du 1er arrondissement et
les membres représentant des conseils de quartier sur ce projet
de création de marché. C'est d'ailleurs en application des mêmes modalités
qu'un marché alimentaire a été créé dans
le 1er arrondissement, place du marché Saint-Honoré, à la
satisfaction de tous, et qu'il a été inauguré au
mois de juin par le Maire de Paris lui-même. Enfin, de nombreuses correspondances (plus d'une quinzaine)
ont été échangées entre la Mairie du 1er arrondissement
et la Mairie de Paris depuis le mois de mai 2001 pur aborder ce point.
Dans chacune d'entre elles, j'ai réitéré ma totale
approbation au principe de création d'un marché alimentaire
dans le secteur des Halles. Je répète inlassablement
la même demande depuis lors, à savoir que je souhaite
que les différents sites possibles fassent l'objet d'une étude
sérieuse et approfondie de la part des services techniques de
l'Hôtel de Ville pour engager ensuite une concertation la plus
large possible auprès des riverains et des commerçants
du secteur. J'ai d'ailleurs relancé Mme COHEN-SOLAL par courriers
en date du 17 avril et du 10 octobre 2003 sur la nécessité de
réaliser ces études dans les plus brefs délais.
En effet, je n'ai aucun a priori sur l'implantation d'un marché alimentaire
sur tel ou tel site et des propositions aussi diverses que variées
me parviennent régulièrement de la part des riverains
ou des commerçants que je suis amené à voir lors
de mes déplacements dans l'arrondissement, ou lors des différentes
réunions publiques auxquelles je participe, ou par le biais
des courriers que beaucoup d'entre eux m'adressent directement à la
Mairie. Je conclurai en vous précisant que je ne suis
pas le seul à être sérieusement agacé par
le petit jeu qui consiste depuis des mois à se « renvoyer
la balle ». Désormais, le Maire de Paris n'a qu'à assumer
ses responsabilités puisqu'il lui revient, et à lui seul,
de prendre une décision. J'espère qu'elle sera conforme à nos
souhaits concordants, que je vous remercie d'avoir manifestés à nouveau. Restant à votre disposition sur ce sujet auquel
j'attache la plus grande importance, je vous prie de croire, Madame,
Monsieur, en l'assurance de mes salutations les meilleures. Jean-François Legaret
Si l'on veut réellement que cesse le jeu de « renvoi de balle » que nous subissons depuis deux ans, il nous semble qu'il y a deux options possibles :
- soit que la Ville de Paris réalise les études de faisabilité sur les deux sites et que la concertation tranche ensuite celui qui sera retenu (en espérant que le Maire du 1er ne retardera pas encore plus le projet en demandant ensuite des études sur toutes « les propositions aussi diverses que variées » qu'il dit recevoir des habitants) ;
- soit qu'on réunisse autour de la table toutes les parties prenantes du projet pour déterminer d'abord le site qui semblera le plus opportun pour la réussite économique et le développement du marché (et qui nous paraît être le site Turbigo-Montmartre), et qu'on réalise ensuite l'étude de faisabilité sur ce site, solution qui nous semblerait devoir permettre d'avancer plus rapidement.
La balle est au centre : qui, de la mairie du 1er, ou de la mairie de Paris, prendra la prochaine initiative pour faire avancer ce dossier-tortue ? Les paris sont ouverts… |