Métro (08/06/04)
Non au référendum des Halles
Le projet de l'UMP a été rejeté par la majorité au Conseil de Paris
Le référendum sur le réaménagement des Halles n'aura pas lieu. En effet, la proposition de l'opposition n'a pas fait l'unanimité hier, au Conseil de Paris. Toutefois, et malgré les divergences sur ce sujet sensible, un débat sans vote aura lieu les 5 et 6 juillet prochains au Conseil de Paris. Même si les élus des différents partis représentés au Conseil de Paris n'ont pas trouvé de point d'entente sur les Halles et s'ils s'accordent tous à dire que les quatre projets retenus ne pourront être menés à bien en l'état, tous, sauf les instigateurs, reconnaissent que le référendum proposé par l'UMP n'est pas la bonne solution pour décider de l'avenir des Halles. PS, Verts, PCF et MRC ont donc voté contre hier la proposition défendue par Jean-François Legaret, maire du Ier arrondissement, qui voulait soumettre à l'ensemble des Parisiens le choix d'un programme et d'une conception architecturale pour les Halles.
Malgré cette opposition, les élus se sont accordés sur la tenue d'un débat sans vote au prochain Conseil de Paris pour qu'ils puissent s'exprimer. Les Verts ont par ailleurs annoncé qu'ils rejetaient les projets de Jean Nouvel et de Winy Maas et qu'ils préféraient très largement ceux de David Mangin, qui remporte l'unanimité auprès des associations des arrondissements du
centre, et de RemKoolhaas. Selon les élus Verts, "Mangin a des efforts à faire pour que son projet soit approuvé, mais moins que Koolhaas", pour correspondre à leurs critères. Les Verts souhaitent entre autres que le projet retenu n'engendre aucune surdensification du quartier, que le jardin soit d'un seul tenant et de plain-pied et que la gare RER soit utilisée pour
le fret, permettant ainsi de réduire la circulation dans la ville pour les livraisons de sites importants comme les grands magasins. Ils demandent également une plus grande clarification du cahier des charges pour permettre aux architectes de faire des propositions plus adaptées aux revendications des élus et des riverains.
Aurélie Sarrot