24 HEURES A PARIS -Commerce Ils demandent un marché dans le jardin des Halles (Le Parisien, 6 novembre 2002)LES DEUX PREMIERS arrondissements de la capitale n'ont pas de marché alimentaire. Associations et élus demandent trois créations d'urgence. La mobilisation est même de plus en plus vive. Tout un symbole : l'association Accomplir, dans le 1er arrondissement, compte près de 1500 signatures pour une pétition qui demande " un marché alimentaire dans l'ancien Ventre de Paris ". A l'ouest autour des Halles, comme à l'est dans le quartier de la place du marché Saint-Honoré, les habitants veulent encore pouvoir faire, leurs courses près de chez eux. Faire revivre les magasins d'alimentation " On ne fait pas un marché en claquant simplement dans les doigts ", indique Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris, favorable à la création de tels marchés. " J'aime aussi ces lieux de vie. C'est l'âme de Paris ", souligne-t-elle. Mais il faut des branchements électriques et des canalisations d'eau pour répondre aux normes européennes. " Je signale que ces marchés ont existé dans le temps. Or, ils ont été supprimés " souligne-t-elle. Vingt ans plus tard; revirement de tendance, les Parisiens en redemandent. " Pour nous, sur le jardin des c'est une question de sécurité.
Un marché permettrait de reconquérir l'espace, occupé
depuis des mois par des dealers. Au centre de Paris, avec les 2 000 places
de parking du -Forum, et le noeud de transport en commun, nous avons un
potentiel énorme de clientèle pour faire vivre le commerce
", argumente Gilles Beauvais, président de l'association Accomplir,
accompagné de son vice-président, Gilles Pourbaix. Dans leur mouvement, les habitants du quartier n'hésitent pas à s'arracher les feuilles de pétition. Et l'ensemble des signatures sera déposée en mairie le 14 novembre, au cours d'une réunion en présence de Jean-François Legaret, maire UMP du 1er également favorable au marché, et de Lyne Cohen-Solal, désormais convaincue. Car ici ou là, au problème de sécurité s'ajoute la diminution du nombre de commerces de proximité au centre de Paris. " Dans la rue Montorgueil, ces dernières années, trois boucheries et deux poissonneries ont fermé et il ne reste plus qu'un marchand de fruits et légumes, commente Marie-Helène Collen, habitante du quartier. La concurrence n'existe plus. Et si les derniers commerces de bouche sont repris par des boutiques de peluches, de fringues ou des restaurants, c'est la mort de la rue. " Le risque existe. Françoise Thomas, présidente de l'association des commerçants Vivre dans le quartier des Halles, lance aussi son en cri d'alarme : " Notre quartier avait hérité des anciennes Halles, un riche -éventail de commerces de proximité. Elles sont aujourd'hui prospectées par des investisseurs qui veulent s'implanter près des grandes marques de prêt-à-porter arrivées rue Etienne-Marcel depuis un an à deux ans et qui font grimper les prix des fonds de commerce... " Le marché, da,ns le jardin, serait aujourd'hui l'occasion de faire revivre le commerce alimentaire dans les rues Montorgueil et Montmartre. Deux axes du 1er arrondissemnt où l'on fait de moins en moins ses courses. Eric Le Mitouard. Si vous avez une connexion à haut débit (ADSL ou câble) cliquez sur le lien pour voir l'article original. Six nouveaux sites en projet" JE RECONNAIS l'importance des marchés pour Paris. Et nous étudions d'autres emplacements à créer ", assure Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris chargée du commerce. Le problème se pose notamment dans le centre de Paris, dans les 1er, et le 2ème arrondissements, où aucun marché n'existe pour le moment. Les dossiers sont à l'étude pour six futures créations.
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