L’Humanité (16/12/04)
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Société/x-tad-smaller>
/x-tad-smaller>Article paru dans l'édition du 16 décembre 2004/smaller>/color>./x-tad-smaller>/color>/fontfamily>
/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>SOCIÉTÉ/x-tad-smaller>/color>/fontfamily>
/x-tad-bigger>« Le
minimum de moyens pour le maximum d’effets »/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>David
Mangin, lauréat avec l’agence Seura du projet de réaménagement des Halles./smaller>/fontfamily>
/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>Comment
réagissez-vous à cette victoire ?
David Mangin. Évidemment, nous sommes très contents, parce
que l’on ne sait jamais comment ce genre de concours se termine. Jusqu’à la
dernière minute rien n’était sûr. Le travail va
commencer.
Comment jugez-vous les polémiques sur la qualité architecturale
de votre projet, jugé négativement par une grande part de la
critique ?
David Mangin. Beaucoup ont confondu une étude de définition
de maîtrise d’oeuvre urbaine et un concours d’architecture.
Je récuse l’opposition classique-moderne. J’appartiens
plutôt à une école d’architecture rationaliste,
minimaliste, qui cherche le minimum de moyens pour le maximum d’effets.
Dans le cas des Halles, nous proposons une structure qui va gérer
les flux et la lumière, plutôt qu’un signal d’un
grand bâtiment dont le programme n’existait pas. La seconde idée,
c’est de maintenir un maximum d’accès sur les rues adjacentes
et de maintenir un accès au pôle d’échanges depuis
le jardin en traversant les espaces de commerce. Contrairement à ce
qui a été dit, le toit ne sera pas un toit de supermarché mais
aura plutôt la facture d’un toit de musée qui filtrera
la lumière naturelle et les jeux de lumière artificielle pour
faire événement la nuit sans faire monument le jour.
Le coût du projet a été un critère important.
Le vôtre était le moins cher...
David Mangin. Tenir compte du coût est normal et légitime. Les
Halles, c’est important symboliquement, mais la ville a aussi ses priorités.
Il y a des problèmes dans les quartiers nord et est pour lesquels
il faut faire quelque chose.
Quel va être votre rôle à présent ?
David Mangin. Nous avons une mission d’architecte urbaniste et sommes,
entre autres choses, chargés d’assurer la cohérence de
l’ensemble du projet. Il y aura vraisemblablement d’autres architectes
qui construiront et nous ferons en sorte d’éviter le collage
architectural des années soixante-dix que l’on regrette tant
maintenant.
Entretien réalisé
par C. P.
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