RFI (17/12/04)
Urbanisme
Les
Halles redessinées par David Mangin
/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/bigger>/bigger>/bigger>/color>/fontfamily>Bertrand
Delanoë, maire de Paris, a indiqué mercredi 15 décembre que les Halles de Paris
seraient réaménagées sous la houlette de David Mangin, un des quatre
architectes qui étaient en lice avec Rem Koolhaas et Winny Maas et Jean Nouvel.
Désormais nommé pour être le grand «coordonnateur de ce vaste chantier», David
Mangin va disposer de sept ans pour redessiner avec modération un quartier
«blessé» par ses avatars antérieurs.
/x-tad-smaller>Pour relier le «carreau des Halles» à la Bourse du commerce,
David Mangin propose un «passage couvert» du XXIème/x-tad-smaller>/smaller>/fontfamily>
siècle, à la fois hall de gare, promenade et galerie commerciale, respectant à
la fois des «éléments existants» et une «distinction forte entre l’espace
public du jardin et des pôles d’activité». Le projet combine un toit de verre
de deux hectares (haut de 9 mètres et large de 145 mètres) pour recouvrir le
forum, et un jardin d’art paysager contemporain de 4 hectares, composé d’atolls
et divisé par des ramblas comme à Barcelone. Selon Jean-Claude Garcias,
architecte et critique, «Mangin prend acte du fait que Paris, c’est le XIXème
s., que cela plaise ou non. Ce n’est pas un morceau de Singapour, ou d’une
ville qui imposerait une architecture en rupture avec ce qui existe » (…)
Il met du baume sur les plaies des Halles, aménage un grand rectangle comme le
Palais Royal. Tout en sachant que ce projet est déterminé par les commerces, il
comprend que les habitants sont attachés au jardin». Classique, mesuré,
souhaité notamment par les riverains et le lobby des commerçants du forum (12
000 personnes ont donné leur avis par écrit), le projet architectural n’en est
pas moins urbain.
David Mangin défend le principe de la «ville passante et métisse»,
un principe qui repose notamment sur l’idée d’une moindre
dépendance à l’automobile, et sur une orientation des
efforts vers une harmonisation des transports en commun. Or le forum des
Halles est à la fois le plus grand centre commercial de Paris (fréquenté par
40 millions de personnes par an), et la plus grande gare d’Europe (avec
quelque 800 000 passagers par jour). Trois lignes de RER et cinq lignes de
métros s’y croisent. Le projet de David Mangin entend rationaliser
les échanges et les correspondances pour que ce nœud ferroviaire
soit moins «anxiogène». L’agence Seura, pour laquelle
travaille l’architecte, se targue d’être «la seule à proposer
une restructuration complète de la salle d’échanges» : «on
veut la transformer en une vaste mezzanine où l’on aurait vue
sur les quais», précise Jean-Marc Fritz, associé de David
Mangin, lequel a proposé «d’approvisionner les commerces
de Halles par voie ferrée (…) ce qui enlèverait beaucoup
de camions de livraison en surface».
«Nous avons choisi un parti pris urbain»
/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>«On
est évidemment formidablement contents, a réagi David Mangin. Le vrai travail
maintenant va commencer», a-t-il ajouté en précisant que la «difficulté va être
de faire fonctionner les différentes échelles : l’échelle de cette grande
métropole, puisqu’il y a ce grand réseau ferroviaire dessous, l’échelle
parisienne, et l’échelle locale de quartier, si on veut continuer à avoir des
habitants». Mais si c’est à David Mangin qu’est confiée la mission du
réaménagement, ce n’est pas pour autant son propre projet qui sera intégralement
mis en œuvre : «Nous avons choisi un parti pris urbain», a souligné
Bertrand Delanoë ; il s’agit davantage d’un choix de méthode à appliquer à
partir d’un large dessein urbain aux contours modulables. En ce qui concerne
par exemple le toit de verre, un concours international sera de fait organisé
afin de «réaliser une véritable œuvre d’art». David Mangin conduira le cahier
des charges, «nous allons prendre notre temps, et des décisions mûrement
réfléchies», mais le travail sera effectué dans le cadre d’une nouvelle zone
d’aménagement concerté (ZAC), où architecte et urbaniste joueront naturellement
un rôle prééminent.
Bertrand Delanoë a opté pour un projet «doux, créatif
et ambitieux», associant «qualité de vie et qualité architecturale» : «c’est
la vision la plus pertinente de l’ensemble de l’aménagement»,
a souligné le maire de Paris, avant de préciser que le critère
de la décision de la commission d’appel d’offres (CAO)
n’avait pas été le coût de base de 200 millions
d’euros, projet le moins onéreux des quatre présentés.
Toutefois, on ne peut pas dire que ce projet qualifié d’«intelligent» et «réaliste» par
Bertrand Delanoë fasse l’objet d’un accueil enthousiaste
et unanime. Jean-Fançois Legaret, maire UMP du 1er/x-tad-smaller>/smaller>/fontfamily>
arrondissement a dénoncé une «énorme supercherie» visant selon lui à
«dissimuler un marché infructueux», «en face de quatre monstres irréalisables».
Eric Azière, conseiller UDF de Paris et d’Ile-de-France, a estimé qu’en
préférant le projet de Mangin à ceux plus novateur de Koolhaas, le maire
«cèd(ait) aux pressions politiques conservatrices de ses alliés Verts et à
celles du lobby commerçant du forum». Pourtant, même du côté des Verts, Yves
Contassot, conseiller à l’environnement à la Mairie de Paris considère que
«c’est un choix par défaut (et que) le projet doit être fortement modifié».
/fontfamily>Dominique
Raizon/x-tad-smaller>/smaller>/fontfamily>
Article publié le 17/12/2004
Dernière mise à jour le 17/12/2004 à 16:54 (heure de
Paris)
/x-tad-smaller>/smaller>/fontfamily>Repères
biographiques/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily> :/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily> /x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>David
Mangin, né à paris en 1949./x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>Diplômé
de l’Ecole d’Architecture de Paris-Belleville./x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>Assistant
dd’Henri Ciriani (1978-1981)/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>Militant
pour les ateliers publics d’architecture/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>Enseignant
à l’Ecole d’architecture de Versailles/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>1983 :
il rejoint l’Agence Seura fondée par Alain Payeur :/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>Réalisation
à Paris: promenades du boulevard Richard Lenoir, XIe/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>rénovation
de la gare Denfert Rochereau, XIVe
marché des Enfants rouges, IIIe
Réalisations à Lille, Marseille et Bordeaux/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>Enseignant
à - l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées/x-tad-bigger>/bigger>/bigger>/fontfamily>
/fontfamily>Auteur
de plusieurs ouvrages dont le dernier «La ville franchisée», (éd. La Villette)